Il faut plus de produits toxiques !

"Des centaines de produits toxiques dans notre quotidien", lirons nous effrayés, demain, dans tous les journaux. Oh, la belle affaire.

"Falloir" est un verbe à-la-con, au reste il faut plus de produits toxiques.

Comme d'habitude, les médias nous mentent (ou travaillent trop vite, au choix si l'on a peur de verser dans la paranoïa). Il n'y a pas assez de produits toxiques. Les éthyl-machins et les propylène-truc manquent. Nous devons les multiplier car, comme le dit un adage cher aux grands chimistes de l'Histoire, "la dose fait le poison". (Ne pas confondre avec ce qu'éructait des alcooliques notoires comme Stéphane Hessel : "le poison fait la dose !"). Il est donc nécessaire de multiplier les molécules toxiques afin que chaque dose de ces poisons reste en dessous du seuil. Par exemple : au lieu de mettre le même adjuvant dans un paquet de chips et un vaccin, il (faut) deux adjuvants, l'un pour la chips, l'autre pour le vaccin. Autre exemple : si la chips contient 100 propyl-truc-1, envisageons plutôt de l'émulsifier avec 25 propyl-truc-1, puis 25 propyl-truc-2, puis encore 25 propyl-truc-3, et enfin 25 propyl-truc-4. Nous aurons alors tout loisir sain de consommer 4 fois plus de chips et 4 fois plus de vaccins.

Nos corps nous en seront reconnaissant, l'humanité vivra plus longtemps, et la génétique gagnera un temps précieux afin de trouver le moyen le plus sécurisant et le plus efficace pour nous transplanter des gènes de Tardigrade.